Erasmus+, qu’est-ce que c’est ? C’est un programme de l’Union Européenne en faveur de l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport.
Grâce à lui, au cours des deux dernières années, trois enseignants du collège (Mme Harlaux, Mme Hénon et M.Moronval) ont pu effectuer un stage de formation d’une dizaine de jours en Espagne et au Maroc avec d’autres enseignants venus des quatre coins de l’Europe. Ce stage (en novembre 2016 pour deux d’entre nous, novembre 2017 pour la troisième), organisé par une fondation néerlandaise, avait pour thème l’étude des influences entre l’Europe et les mondes atlantique et méditerranéen, à travers la découverte des relations entre l’Andalousie et le Maghreb arabo-musulman.
Quels profits en avons-nous tiré ? Ils ont été multiples. Laissons d’abord la parole à Mme Hénon, qui les a utilisés directement en cours :
« Les élèves de 5°3 ont élaboré cette année une exposition mettant en scène l’Andalousie au Moyen-âge. Il s’agissait de présenter cette région du sud de l’Espagne à travers une série de panneaux qui comportaient des photographies et des cartels.
Les cartels étaient rédigés par les élèves sur différents thèmes : L’AL ANDALUS : géographie et situation / L’ESPAGNE ROMAINE : influences latines / L’ESPAGNE WISIGOTHIQUE : influences du nord / L’ESPAGNE MUSULMANE : influences du sud, conquête, interactions et religion / CORDOUE : Eglise-mosquée et Reconquista / CHARLES QUINT : Empire et Nouveau monde / SEVILLE : richesses et activités.
Cette exposition avait pour but de montrer un type de relation autre que la guerre entre le monde musulman et le monde chrétien. Elle a fait apparaître les liens et les mélanges entre ces civilisations qui sont encore aujourd’hui visibles à travers le vocabulaire, les sites et les interactions culturelles. La Méditerranée étant un espace de contact, les échanges de produits entre nord et sud ou est et ouest ont enrichi cette région. Les échanges culturels l’ont également enrichi dans un autre sens, aussi bien dans le cadre des traductions de manuscrits que dans celui des influences architecturales.
Il était donc intéressant de noter cette cohabitation et cette tolérance, tendant parfois jusqu’au syncrétisme religieux. Le programme de 5° met en effet l’accent sur l’ouverture aux autres. Nous avons découvert tout au long de l’année les différentes civilisations en histoire médiévale et le rôle structurant des religions ainsi que les discriminations, préjugés et la solidarité en Enseignement Moral et Civique. Des notions que nous avons également abordées lors de nos visites des lieux de culte à Amiens (voir article suivant) ; les deux projets ont été menés en liaison, clairement explicitée aux yeux des élèves.
L’exposition a été disposée dans la rotonde du collège, et sera visible de tous jusqu’à la fin de l’année scolaire. »
Outre des connaissances et matériaux utiles au traitement des programmes (particulièrement en 5ème), cette formation nous a apporté la certitude de la nécessité de la maîtrise de l’anglais, puisque c’était la seule langue commune aux professeurs des pays européens présents. Avec eux, les échanges ont été riches ; cela nous a amené à une meilleure connaissance de leurs pratiques et systèmes d’éducation, et plus généralement de ce qui nous rapproche, et nous différencie, au sein de l’Union Européenne…
Des liens ont été noués, des contacts gardés, des projets envisagés ; au-delà des participants, l’expérience a contribué à nourrir chez les enseignants du collège l’envie de travailler avec des enseignants d’autres pays européens, et de monter des projets permettant d’en faire bénéficier les élèves… Pas de doute, le collège de Moreuil va vers plus d’ouverture sur l’Europe ! Merci Erasmus+ !